• Le Libertinage...

     

     

    J'aimerais commencer par remettre les choses à leur place.
    J'aimerais parler de libertinage.

    Parler du Libertinage.
    Du véritable libertinage au sens large et noble du terme.

    Le libertinage à l'origine était intellectuel avant d'être physique.

    C'était d'abord affirmer une autonomie morale de soi.

    Une autonomie morale face à l'autorité religieuse entre autres.

     

    Le libertinage était, au XVIIème siècle, avant tout un courant de pensée.

    C'était une façon, à l'époque, de se dresser contre le dogme de l'église.

    A la base, le libertin considérait que tout dans l'univers relevait de la matière et non d'un divin architecte.

    A l'époque on s'opposait à la notion du grand créateur et donc à la domination de la religion en général.

    Cela s'opposait aussi évidemment à la monarchie qui reposait sur une légitimité divine.

    Les libertins étaient donc des individus qui représentaient une menace, puisqu'ils étaient libres, indépendants moralement, et contre toute forme de religion et traditions.

    Des "rebelles". Comme j'aime!  ;)

     

    Aujourd'hui on ne retient que l'aspect sensuel, sexuel du libertinage.

    On n'en retient que l'aspect immoral.

    Mais être contre la morale n'est pas forcément immoral, tout dépend de ce qu'on appelle la morale et comment on la conçoit.

    Personnellement je me définirai comme "amorale". Ce qui est bien différent.

    Le libertinage a simplement été réduis à une notion de relations sexuelles libres, et surtout de relations sexuelles en groupe.

    Mais c'est beaucoup plus que cela.

    Cela ne relève pas d'une action ou d'une façon d'être, c'est surtout et avant tout un état d'esprit.

     

    Pour la petite anecdote entre autres, vers 1615, un groupe de poètes athées, Bois Robert, Tristan Lhermitte, Saint-Amand et Théophile de Viau, forment une société secrète, et on les considère à l'époque justement comme des sorciers et des sorcières. Ils se font appeler les antéchrist.

     

    Au siècle des lumières les auteurs de romans libertins fleurissent, comme Crébillon, Sade, Laclos avec "Les Liaisons Dangereuses" par exemple.

    Ils prônent une liberté de penser et d'agir qui évidemment se caractérise par une dépravation morale et ce qu'ils appellent, une quête égoïste du plaisir.

     

    Effectivement, dans ce cas, on peut se dire que dans la quête égoïste du plaisir, il n'y a pas de place pour les sentiments et pour l'amour.

    On a l'impression effectivement qu'à travers le libertinage et cette pensée on devient cruel.

     

    Mais ce qui prend énormément de place à travers le libertinage à cette époque c'est l'art de la séduction.

    Séduire devient une chose complexe et un défi.

    Bien évidemment, même si beaucoup de femmes sont aussi libertines, ce sont avant tout les hommes qui sont libertins. La femme, elle, devient une proie qu'il faut entreprendre et l'homme est un chasseur.

     

    Dans un pan du libertinage on trouve aussi l'envie de l'initiation sexuelle à travers un certain cynisme.

    Les comportements adoptés sont traités d’immoraux, puisque l'on s'adonne à une sexualité qui se trouve pourtant être normale pour nos jours, quelque peu débridée bien sûr.

    Mais nous sommes dans la recherche du plaisir, je le rappelle !

     

    L'image du libertinage aujourd'hui est très réduite par rapport à la manière dont il est né.

    Aujourd'hui les seules références qu'on attribue au libertinage sont la sexualité en club, l'échangisme, le voyeurisme, le triolisme, le mélangisme, etc...

     

    La notion de libertinage a été galvaudée d'une certaine manière.

    Pour moi ce terme désigne quelque chose de plus vaste et de plus noble que ce à quoi on s'arrête aujourd'hui.

    Aujourd'hui le libertinage serait presque une simple provocation.

    Mais j'aime à revenir à son sens premier, large et noble.

     

    Que cela reste avant tout une liberté de penser et d'agir.

    C'est un grand tout, dans lequel il ne s'agit pas seulement de sexe.

     

    Il y a pour moi dans le libertinage une certaine notion d'éthique plus belle et plus pure qu'on ne voudrait le penser. J'y vois quelque chose de plus classe, de plus chic, provocant certes mais avec élégance, s'il vous plait ! Une façon d'aimer en toute simplicité, en toute fluidité et de manière évidente. Sans se forcer, avec respect et franchise.

    C'est une conduite vers des mœurs très libres qui amène à s'adonner sans retenue au plaisir de la chair. Encore faut-il que le partenaire vous plaise. L'honnêteté est de rigueur.

     

    Pour moi c'est adopter une attitude qui refuse les contraintes, le dogmatisme, les croyances religieuses. On ne fait pas l'amour que pour faire des enfants.

    Le pied de nez à la religion est de vouloir vivre le plaisir, l'assumer totalement, ne pas se l'interdir. Assumer ses relations sexuelles et pas seulement pour procréer. Mais pour Vivre tout simplement. C'est un choix.

     

    Finalement toute personne qui cherche du plaisir et qui cherche a laisser son corps exulter, parce que c'est physique et naturel, peut se prévaloir d'être quelqu'un de libertin.

     

    Ce que l'on trouve dans le libertinage, ce qui appartient au libertin, c'est le dérèglement des mœurs contre l'austérité et se livrer sans honte et sans remords à la sexualité.

     

    Toute personne qui se donne le droit d'avoir des rapports avec qui elle veut, où elle veut et quand elle le veut, est libertine.

    Il n'y a pas de contrainte il n'y a pas de gêne, si l'on est bien avec son corps que l'on s'accepte et que l'on a le goût de l'aventure. Si l'on tente tout ce qu'il y a à vivre, qu'on le fais sans retenue et que l'on ne s'interdit pas d'aimer et d'avoir des rapports, on peut se considérer comme Libertin.

     

    Il n'est pas nécessaire de faire partie d'une sorte de clan ou de pan de la société pour être libertin. Ce n'est pas une élite.

    Le libertinage en soi est quelque chose de très simple et accessible.

    Encore une fois ce n'est pas faire partie d'un groupe, c'est penser d'une certaine façon.

     

    Il n'est rien qui m'agace plus que les gens qui croient que pour être libertin il faut aller en club.

    Certes l'échangisme est une forme de libertinage.

    Mais encore une fois le libertinage ne se réduit pas à cela, et heureusement. Merci la Vie !

     

    Donc pour comprendre le libertinage on parle d'abord d'esprit libre

    Dans le mot libertinage on retrouve la liberté ! Tout le monde est d'accord !

     

     

     

     

     

    Le Libertinage ou comment remettre les choses à leur place

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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